L’humanité est de plus en plus confrontée au problème du vieillissement de la population. D’ici 2050, plus de 22% de la population mondiale sera âgé d’au moins 60 ans et le nombre de personnes en perte d’autonomie est voué à s’accentuer.
Or, Une population vieillissante requiert un nombre important de personnel médical à domicile. Les progrès réalisés dans les champs de la robotique, de la cognition et de l’interaction permettent aujourd’hui de proposer de nouveaux moyens technologiques pour venir en renfort des métiers traditionnels de l’assistance.
Grâce à une approche mêlant design, robotique et interaction, les designers Guillian Graves, Axel Delbrayère et Alexandre Kournwsky ont mis au point un robot destiné à faire face à ce vieillissement de la population et aux besoins grandissants d’assistance au quotidien : Ido.
Ido est un robot humanoïde d’assistance à la personne. Il est voué à résider au domicile des personnes dépendantes, au sein des EHPAD et des maisons de retraite, et a pour vocation d’apporter une aide supplémentaire à celle fournie par les auxiliaires de vie.
Du haut de ses 1m40, son échelle humaine est en accord avec les usages qu’il doit assurer. Il est équipé d’une colonne vertébrale articulée et des technologies les plus avancées qui lui octroient une plus grande précision et liberté de mouvement. Elles lui permettent d’apporter et de porter un objet, d’ouvrir les portes, d’attraper des objets dans les placards ou encore de monter les escaliers.
IDO est un robot connecté. En cas de problème médical, il est capable de suivre la bonne prise de médicaments. En cas d’absence ou de chute, il est capable de donner l’alerte en contactant un service de télé-assistance. Plus encore, il offre des services tout autant ménagers (aide à la personne, cuisine), que liés à la sécurité (gardiennage), à la gestion du temps (agenda), à la communication ou encore au divertissement, par une simple conversation entre l’humanoïde et la personne.
Contrairement à l’archétype du robot asiatique, l’utilisation des métiers du textile et de la maroquinerie lui confère son identité française, jusqu’alors inexistante dans le milieu de la robotique. L’utilisation de ces nouvelles matières est couplée à une mécanique dissimulée. L’utilisation d’un textile technique extensible (en blanc), permet de traduire son comportement par de nouvelles typologies d’expressions. Plus douces, accueillantes et rassurantes, elles sont liées aux déformations maîtrisées de la matière et permettent l’interaction visuelle entre l’utilisateur et son robot. Ces mêmes principes résolvent différents problèmes récurrents de l’industrie robotique, tels que la sécurité liée aux articulations, la ventilation, l’aisance des mouvements ou encore le nettoyage des pièces. L’utilisation du cuir, quant à lui, est destiné aux interactions physiques avec l’utilisateur, révélant des surfaces tactiles en textile.
Chacune des parties fonctionnelles du robot est représentée par une couleur spécifique, qui permet à l’utilisateur d’identifier certaines zones d’interaction, comme le doigt de précision, les oreilles interchangeables et les zones de service (plateaux). Son air attachant et ses proportions singulières participent à sa bonne intégration dans l’environnement domestique.