Les questions environnementales deviennent de plus en plus préoccupantes pour notre société. Aujourd’hui, avec une consommation annuelle de matières premières d’environ 60 milliards de tonnes, la population mondiale consomme environ 50% de ressources naturelles de plus qu’il y a 30 ans.
Concevoir des produits respectueux de l’environnement est crucial mais les méthodes d’éco-conception ne suffisent pas et les outils et méthodes développés pour accompagner les processus d’innovation orientés vers la soutenabilité ne sont pas satisfaisants. En effet, ils ne sont pas adaptés à l’ensemble des exigences posées par l’éco-innovation, du fait de leur complexité de mise en œuvre, de leur faible robustesse et de leur tendance à orienter vers des solutions techno-centrées. Il existe donc un besoin urgent de définir des outils et méthodes « actionnables » par toute équipe de conception (de la PME au grand groupe) pour éco-innover, c’est-à-dire développer et mettre sur le marché des produits ou services à forte ambition environnementale.
Dans le cadre du projet de recherche ANR ALIENNOR financé par le réseau EcoSD (APESA, Supméca, Université de Technologie de Compiègne), l’équipe de recherche composée de B. Tyl (APESA), F. Vallet (IRT System X, laboratoire Génie Industriel, CentraleSupélec), C. Baldacchino (APESA), O. Pialot (laboratoire QUARTZ, Supmeca), C. C. Pham et B. Eynard (laboratoire Roberval, UTC), D. Millet (COSMER, SeaTech-UTLN) et Big Bang Project a conçu une boîte à outils didactique permettant aux entreprises d’éco-innover en explorant toutes les dimensions systémiques relatives à la soutenabilité : MSE Explorer. Elle permet de s’extraire du périmètre technique du seul produit pour éco-innover plus globalement et plus fortement vers de nouveaux modèles économiques durables.
Au sein de cette boîte à outils, se trouve un ensemble inédit de Mécanismes de Stimulation d’Éco-idéation (MSE) à la fois didactiques et précis, explorant des dimensions systémiques relatives à la soutenabilité, peu exploitées jusqu’alors et pourtant très prometteuses. Ces mécanismes, dont l’un est dédié au biomimétisme, permettent de s’extraire du périmètre technique du seul produit pour éco-innover plus globalement vers de nouveaux modèles économiques durables.